dimanche 31 janvier 2010
L'oppression
BALTHAZAR ROI MAGEmercredi 16 décembre 2009
Le surréalisme
« Le surréalisme repose sur la croyance à la réalité supérieure de certaines formes d'associations négligées jusqu'à lui, à la toute-puissance du rêve, au jeu désintéressé de la pensée. Il tend à ruiner définitivement tous les autres mécanismes psychiques et à se substituer à eux dans la résolution des principaux problèmes de la vie [...] ».
Dans la seconde moitié du XIXe siècle, le « supernaturalisme » de Gérard de Nerval, le « surnaturalisme » d'Emmanuel Swedenborg et de Charles Baudelaire et aussi le symbolisme de Stéphane Mallarmé et, enfin surtout, le romantisme allemand de Jean Paul (dont les rêves annoncent l'écriture automatique) et d'Hoffmann peuvent être considérés comme des mouvements précurseurs du surréalisme. Plus sûrement, les œuvres littéraires d'Alfred Jarry, d'Arthur Rimbaud et de Lautréamont, et picturales de Gustave Moreau et Odilon Redon sont les sources séminales dans lesquelles puiseront les premiers surréalistes (Louis Aragon, Breton, Paul Éluard, Philippe Soupault, Pierre Reverdy). Quant aux premières œuvres plastiques, elles poursuivent les inventions du cubisme. Cette aventure (« une attitude inexorable de sédition et de défi ») passe par l'appropriation de la pensée du poète Arthur Rimbaud (« changer la vie »), de celle du philosophe Karl Marx (« transformer le monde ») et des recherches de Sigmund Freud : Breton s'est passionné pour les idées de Freud qu'il a découvertes dans les ouvrages des français Emmanuel Régis et Angelo Hesnard en 1917. Il en a retiré la conviction du lien profond unissant le monde réel et le monde sensible des rêves, et d'une forme de continuité entre l'état de veille et l'état de sommeil (voir en particulier l'écriture automatique). Dans l'esprit de Breton, l'analogie entre le rêveur et le poète, présente chez Baudelaire, est dépassée. Il considère le surréalisme comme une recherche de l'union du réel et l'imaginaire : « Je crois à la résolution future de ces deux états, en apparence si contradictoires, que sont le rêve et la réalité, en une sorte de réalité absolue. >>
Origine du mot
Sculpture de Giorgio de Chirico, Ettore e AndoromacaC'est dans une lettre de Guillaume Apollinaire à Paul Dermée, de mars 1917, qu'apparaît pour la première fois le substantif « surréalisme » : « Tout bien examiné, je crois en effet qu'il vaut mieux adopter surréalisme que surnaturalisme que j'avais d'abord employé. Surréalisme n'existe pas encore dans les dictionnaires, et il sera plus commode à manier que surnaturalisme déjà employé par MM. les Philosophes. »
En mai 1917, dans une chronique consacrée au ballet « Parade », Apollinaire, admiratif des décors créés par Picasso, évoque « [...] une sorte de sur-réalisme où voit le point de départ d'une série de manifestations de cet esprit nouveau qui [...] se promet de modifier de fond en comble les arts et les moeurs [...] Cette tâche surréaliste que Picasso a accomplie en peinture, [...] je m'efforce accomplir dans les lettres et dans les âmes [...] »
Pour Jean-Paul Clébert, c'est le poète Pierre Albert-Birot qui suggéra à Apollinaire de sous-titrer sa pièce « Les Mamelles de Tirésias », "drame surréaliste" plutôt que "surnaturaliste".
Ce mot apparaît dès le 16 juin 1917 dans une lettre de Jacques Vaché à Théodore Fraenkel : « … et j'espère être à Paris […] pour la représentation surréaliste de Guillaume Apollinaire. »
Évolution
Le surréalisme explore de nouvelles techniques de création qui laissent le champ libre à l'inconscient et force la désinhibition des conditionnements : écriture automatique, récits dictés pendant le sommeil forcé, cadavres exquis, sollicitation du hasard objectif. Le mouvement accorde à ses productions littéraires et plastiques, le statut d'expérimentation scientifique.
Une aventure internationale
Le surréalisme connaît une fortune particulière dans la littérature francophone belge. Paul Nougé, dont la poésie présente un aspect ludique très marqué, fonde en 1924 un centre surréaliste à Bruxelles avec les poètes Camille Goemans, Marcel Lecomte… Un autre groupe important, « Rupture », se crée en 1932, à La Louvière, autour de la personnalité d'Achille Chavée.
Le surréalisme belge prend ses distances à l'égard de l'écriture automatique et de l'engagement politique du groupe parisien. L'écrivain et collagiste E. L. T. Mesens fut l'ami de René Magritte, les poètes Paul Colinet, Louis Scutenaire et André Souris et plus tard Marcel Mariën appartiennent également au courant.
Le surréalisme exercera une action stimulante sur le développement de la poésie espagnole, mais à la fin des années 1920 seulement et en dépit de la méfiance suscitée par l'irrationalisme inhérent à la notion d'écriture automatique. Ramón Gómez de la Serna définit ses rapprochements insolites, « greguerias », comme « humour + métaphore ». Le courant « ultraïste » déterminera un changement de ton chez les poètes de la « Génération de 27 », Federico García Lorca, Rafael Alberti, Vicente Aleixandre et Luis Cernuda.
Les principes surréalistes se retrouvent en Scandinavie et en URSS. Le « poétisme » tchèque peut être considéré comme une première phase du surréalisme. Il s'affirme dès 1924 avec un manifeste publié par Karel Teige, qui conçoit la poésie comme une création intégrale, donnant libre cours à l'imagination et au sens ludique. Ses représentants les plus éminents furent Jaroslav Seifert et surtout Vítězslav Nezval, dont Soupault souligna l'audace des images et symboles. Le mouvement surréaliste yougoslave entretient d'étroits contacts avec le courant français grâce à Marko Ristić.
En dépit d'une perte de prestige à partir de 1940, le surréalisme a existé comme groupe jusqu'aux années 1960, en se renouvelant au fur et à mesure des départs et des exclusions.
Le surréalisme fut également revendiqué comme source d'inspiration par l'Alternative Orange, un groupe artistique d'opposition polonais, dont le fondateur Major (Commandant) Waldemar Fydrych avait proclamé Le Manifeste du Surréalisme Socialiste. Ce groupe, qui organisait des happenings, peignait des graffiti absurdes en forme de lutins sur les murs des villes et était un des éléments les plus pittoresques de l’opposition polonaise contre le communisme, utilisait largement l’esthétique surréaliste dans sa terminologie et dans la place donnée à l’acte spontané.
L'écriture automatique
Par l'écriture automatique, les surréalistes ont voulu donner une voix aux désirs profonds, refoulés par celle de la société, cette « violente et traîtresse maîtresse d'école », selon le mot de Michel de Montaigne. L'objet surréaliste ainsi obtenu a d'abord pour effet de déconcerter l'esprit, donc de « le mettre en son tort ». Peut se produire alors la résurgence des forces profondes, l'esprit « revit avec exaltation la meilleure part de son enfance ». On saisit de tout son être la liaison qui unit les objets les plus opposés, l'image surréaliste authentiquement est un symbole. Approfondissant la pensée de Baudelaire, André Breton compare, dans Arcane 17, la démarche du surréalisme et celle de l'ésotérisme : elle offre « l'immense intérêt de maintenir à l'état dynamique le système de comparaison, ce champ illimité, dont dispose l'homme, qui lui livre les rapports susceptibles de relier les objets en apparence les plus éloignés et lui découvre partiellement le symbolisme universel. »
Le peintre Max Ernst, de son côté, découvre pour son art une méthode analogue à l'écriture automatique, méthode que déjà Léonard de Vinci avait esquissée. Frappé par un plancher d'auberge dont les lavages avaient accentué les rainures, il pose sur elles au hasard une feuille et frotte à la mine de plomb. « En regardant attentivement les dessins ainsi obtenus, les parties sombres et les autres plus claires, je fus surpris de l'intensification subite de mes facultés visionnaires et de la succession hallucinante d'images contradictoires. »
Au Québec, dans les années 1940, naitra un groupe d'artistes qui se qualifie d'« automatistes ». Ils feront grands bruits dans la société québécoise avec la sortie en 1948 du Refus Global qui s'oppose à toute l'idéologie des autorités au pouvoir, qu'elles soient politiques ou religieuses. Les automatistes se regroupent autour du peintre Paul-Émile Borduas et sont de toutes les formes artistiques. Dû à leur position à contre-courant et très avant-gardistes, plusieurs devront s'exiler en France ou ailleurs. Ils sont aujourd'hui reconnus pour leur vision qui a participé à une transformation fondamentale de la société québécoise.
Changer l'homme
Le mouvement Dada était antibourgeois, antinationaliste et provocateur. Les surréalistes continuèrent sur cette lancée subversive. « Nous n'acceptons pas les lois de l'Économie ou de l'Échange, nous n'acceptons pas l'esclavage du Travail, et dans un domaine encore plus large nous nous déclarons en insurrection contre l'Histoire. » (tract La Révolution d'abord et toujours). Ces principes débouchent sur l'engagement politique : certains écrivains surréalistes adhèrent, temporairement, au Parti communiste français .
Aucun parti, cependant, ne répondait exactement aux aspirations des surréalistes, ce qui fut à l'origine des tensions avec le Parti communiste français. André Breton n'a pas de mots assez forts pour flétrir « l'ignoble mot d'engagement qui sue une servilité dont la poésie et l'art ont horreur. » Dès 1930, pourtant, Louis Aragon acceptait de soumettre son activité littéraire « à la discipline et au contrôle du parti communiste ». La guerre fit que Robert Desnos et Paul Eluard le suivirent dans cette voie pendant quelques années. Condamnation de l'exploitation de l'Homme par l'Homme, du militarisme, de l'oppression coloniale, des prêtres pour leur œuvre qu'ils jugent obscurantiste, et bientôt du nazisme, volonté d'une révolution sociale ; et plus tard, enfin, dénonciation du totalitarisme de l'Union Soviétique, tels sont les thèmes d'une lutte que, de la guerre du Maroc à la guerre d'Algérie, les surréalistes ont menée inlassablement. Ils ont tenté la synthèse du matérialisme historique et de l'occultisme, en se situant au carrefour de l'anarchisme, et du marxisme, fermement opposés à tous les fascismes et aux religions.
En conclusion
« Surréalisme : le mot est désormais victime de sa fausse popularité : on n'hésite pas à qualifier de surréaliste le premier fait un peu bizarre ou inhabituel, sans davantage se soucier de rigueur. Le surréalisme [...] est pourtant exemplaire par sa cohérence et la constance de ses exigences. »
Personnalités liées au mouvement surréaliste
La Biographie succincte des personnalités de la constellation surréaliste[10] offre un recensement des artistes et intellectuels qui ont gravité autour du mouvement surréaliste, les conditions de leur participation et éventuellement celles de leur départ ou éloignement.
Bibliographie
Martine Antle, Cultures du surréalisme, les représentations de l'autre, Acoria, 2007.
Jean-Louis Bédouin, Anthologie de la poésie surréaliste, Seghers, Paris, 1983.
Henri Béhar et Michel Carassou, Le Surréalisme, Librairie générale française, 1984, réédité au Livre de poche en 1992.
Adam Biro et René Passeron, Dictionnaire général du surréalisme et de ses environs, Co-édition Office du livre, Fribourg (Suisse) et Presses universitaires de France, Paris, 1982. Une somme sur les artistes, les œuvres, les mouvements, les revues, etc...
Marguerite Bonnet « André Breton. Naissance du surréalisme », José Corti, Paris, 1975 ISBN 2-7143-0263-7.
Xavier Canonne, Le Surréalisme en Belgique. 1924-2000, Actes Sud, Paris, 2007
Jacqueline Chénieux-Gendron, Il y aura une fois : une anthologie du surréalisme, Gallimard Folio, Paris, 2002.
Jean Clair, Du surréalisme considéré dans ses rapports au totalitarisme et aux tables tournantes, éd. des Mille et une nuits, 2003.
Jean-Paul Clébert, Dictionnaire du Surréalisme, Éditions du Seuil & A.T.P., Chamalières, 1996
Gérard de Cortanze, Le Monde du surréalisme, Complexe, Bruxelles, 2005.
Gérard Durozoi « Le Surréalisme », Hazan, Paris, 2002
Fabrice Flahutez « Nouveau Monde et Nouveau Mythe. Mutations du surréalisme de l'exil américain à l'écart absolu 1941-1965 », Les presses du réel, Dijon, 2007, ISBN 978-2-84066-194-8.
Louis Janover, La Révolution surréaliste, Paris, Hachette "Pluriel", 1995.
Ado Kyrou, Le Surréalisme au cinéma, Paris, Ramsay cinéma, 2005.
Maurice Nadeau, Histoire du Surréalisme, Le Seuil, Paris, 1947-70.
René Passeron, Surréalisme, Terrail, Paris, 2005.
José Pierre « L'Univers surréaliste », Somogy, Paris, 1983, ISBN 2-85056-172-X, pour ses très nombreuses reproductions.
Michel Poivert, L'Image au service de la révolution : photographie, surréalisme, politique, Le Point du jour, 2006.
Jean-Luc Rispail, Les Surréalistes. Une génération entre le rêve et l'action, Découvertes Gallimard.
André Thirion, Révolutionnaires sans révolution, Le Pré aux Clercs, Paris, 1972; rééd. Babel, Actes Sud, 1999.
Alain et Odette Virmaux, La Constellation surréaliste, La Manufacture, Lyon, 1987
Salvador Dali

Nom de naissance Salvador Domingo Felipe Jacinto Dalí i Domènech
Activité(s) Peinture, dessin, sculpture, photographie, écriture
Naissance 11 mai 1904
Figueras, Catalogne
Décès 23 janvier 1989
Figueras
Mouvement(s) Cubisme, Dada, Surréalisme
Formation Académie royale des beaux-arts de San Fernando
Œuvres principales
La Persistance de la mémoire
La Gare de Perpignan
Biographie
La Catalogne aura toujours une place privilégiée dans son œuvre comme dans sa vie. Dalí est né le 11 mai 1904 (en Catalogne). Son père Salvador Dalí i Cusí était un homme autoritaire et aurait été responsable de la mort du frère ainé de Dali appelé Salvador, né le 2 mai 1901 et décédé deux années plus tard.
À sept ans, il peint son premier tableau et veut être Napoléon Bonaparte. En 1922, après un bac obtenu facilement, Dalí entre à l'École des Beaux-Arts de San Fernando, à Madrid. Il se lie d'amitié avec Federico García Lorca et Luis Buñuel mais l'enseignement le déçoit et il se fait expulser pour avoir incité les étudiants à manifester contre l'incompétence d'un nouveau professeur.
En 1924, encore inconnu, il illustre son premier livre : le poème en catalan « Les bruixes de Llers » (« Les sorcières de Llers »), du poète Carles Fages de Climent, ancien camarade de Dalí au lycée de Figueres.
En 1926, il fait un premier voyage à Paris et y rencontre Pablo Picasso. Trois ans plus tard, il retourne dans la capitale française, en compagnie de Buñuel, pour le tournage d’Un chien andalou, au scénario duquel il participe. C'est la rencontre décisive avec les surréalistes : Tristan Tzara, Louis Aragon, André Breton, Paul Éluard… et sa femme, Gala. L'apparition de celle-ci est une révélation : il l'a rêvée et peinte avant de la connaître; ils ne se quitteront plus.
L'année 1929 est décisive dans la vie de Dalí puisque c'est celle qui le verra intégrer officiellement le mouvement surréaliste.
En 1930, il veut se suicider à cause d'un chagrin d'amour mais il en est empêché à temps par des amis qui avaient eu vent de son projet. Depuis ce jour, il fut considéré comme un fou déséquilibré.
En 1932, Dalí participe à la première exposition surréaliste aux États-Unis et obtient un succès triomphal. Il accumule les idées et Gala essaie de vendre ses inventions souvent jugées trop folles. C'est le début de la méthode paranoïaque-critique qui veut crétiniser le monde, comme Alfred Jarry voulait le décerveler. Aux récits de rêves et à l'écriture automatique des surréalistes, Dalí ajoute l'objet irrationnel au fonctionnement symbolique. Cependant, à l'issue d'une réunion mémorable, il se fait exclure du mouvement par André Breton qui lui reproche ses actes contre-révolutionnaires (manifestation pro-fasciste et admiration pour Hitler). De 1939 à 1948, il s'exile à New York et ses toiles témoignent de ses découvertes du nouveau continent (Poésie d'Amérique, par exemple).
Pour pénétrer dans la réalité, j'ai l'intuition géniale que je dispose d'une arme extraordinaire : le mysticisme, c'est-à-dire l'intuition profonde de ce qui est, la communication immédiate avec le tout, la vision absolue par la grâce de la vérité, par la grâce divine.
Cette profession de mysticisme, Dalí va l'appliquer jusqu’à la fin de sa vie aux œuvres qu'il lui reste à créer. Le gigantisme atteint ses dernières toiles, grouillantes de personnages dionysiaques, où il réunit toutes les tendances en -isme : pointillisme, surréalisme, tachisme…
Dalí s'intéressa aussi à bien d'autres arts, et fut en particulier fasciné par le cinéma, la photographie, la mode ou la publicité. En outre, il était passionné par les sciences, notamment par la théorie de la relativité d'Albert Einstein qu'il a représenté à sa façon dans les célèbres « montres molles » de son tableau Persistance de la mémoire.
Selon le couple Lacroix, en 1980, Salvador Dalí aurait semble-t-il été victime d'une dépression nerveuse et ses proches vont commencer à régenter les visites que le maître reçoit.
En 1982 Dalí est fait marquis de Pubol où il vit dans le château qu'il a offert à sa femme. En mai 1983, il peint son dernier tableau, La queue d'aronde. En 1984, il est très gravement brûlé lors de l'incendie de sa chambre, au château de Pubol. Il meurt le 23 janvier 1989 d'une défaillance cardiaque. Conformément à sa volonté, il se fera embaumer puis exposer dans son « Teatre-Museu », où il repose désormais. Une simple pierre indique le lieu de sa sépulture. Par testament, il lègue une grande partie de ses biens et de son œuvre au gouvernement espagnol.
Son œuvre
Dalí et le monde du cinéma
L'enfance de Dalí s'est déroulée lors de l'âge d'or du cinéma muet. Il rencontre Luis Buñuel à la résidence des étudiants à Madrid il en fait le sujet d'un de ses premiers tableaux. Cette amitié débouche sur une collaboration qui ouvre la voie au surréalisme. En complicité avec lui, il participe à l'écriture de deux films emblématiques du cinéma surréaliste : Un chien andalou en 1929, un court-métrage de seize minutes dans lequel se succèdent, après une brutale image d'introduction (destinée sans doute à mieux marquer la scission entre monde réel et monde surréaliste), diverses scènes oniriques dotées seulement de la logique du rêve, et L'Âge d'or en 1930, un film d'une heure, jugé à l'époque insolent, le film fut interdit jusqu'en 1981.
Le Septième Art et Hollywood l'ont aussi inspiré :
Dans le tableau Shirley Temple, le monstre le plus jeune, le plus sacré du cinéma de son temps (1939), en sirène dévorant ses victimes.
Les éléments du visage de Mae West, utilisés pour la décoration d'un appartement cosy où l'on remarque le Mae West Lips Sofa, sofa rouge inspiré des lèvres de l'artiste.
Il peint aussi Jack Warner.
Dalí a ainsi participé à la réalisation de plusieurs films :
En 1941, il écrit une première scène de rêve pour le film « Moontide » de Fritz Lang. La scène ne sera pas tournée à cause des évènements suite à l'attaque japonaise contre Pearl Harbor, Archie Mayo réalisa le film mais sans la scène imaginée par Dalí.
En 1941 encore, il commença à réaliser pour Walt Disney, en collaboration avec John Hench, un dessin animé de six minutes, appelé Destino. Cinq ans après, 15 secondes seulement avaient été réalisées. En fait, le travail fut à l'époque arrêté au bout de quelques mois par les studios sous prétexte que l'imagination de Dalí était trop audacieuse. Cependant Dalí et Disney s'appréciaient beaucoup et Dalí avait surnommé Disney, le « grand Américain surréaliste ». Le projet fut finalement repris et terminé qu'en 2002 et ce dessin animé de sept minutes est un monument de pure fantaisie. En fait tous les ingrédients de ce film sont présents dans son tableau Melancholy, Atomic Uranic Idyll daté de 1945.
Il a aussi écrit un scénario pour les Marx Brothers, intitulé « Giraffes on Horseback Salad ». Le film ne sera jamais réalisé, mais il en reste les esquisses.
En 1945, pour le film d'Alfred Hitchcock, La Maison du docteur Edwardes, il réalisa le décor de la scène du rêve (spellbound). Dans cette scène, Gregory Peck, psychanalysé par Ingrid Bergman voit un rideau d'yeux grands ouverts — idée reprise du film Un chien andalou — et des ciseaux énormes qui découpent paupière et rétine. On y voit aussi une cagoule de pénitent, une pente neigeuse, une roue molle, des cartes à jouer blanches et des ailes géantes poursuivant de petits personnages. Deux autres séquences ne furent pas retenues : la première, quinze énormes pianos à queue accrochés au plafond de la salle de bal se balançant au-dessus de silhouettes en carton placées en ordre décroissant, la deuxième, l'actrice Ingrid Bergman se transformant en statue. Dalí déclara : « Hitchcock est l'un des rares personnages que j'ai rencontrés récemment à posséder un certain mystère. »
Dalí a produit lui-même quelques films :
Des courts films expérimentaux surréalistes où il se met en scène :
Au cours des années 1950, réalisé par Robert Descharnes « L'aventure prodigieuse de la dentellière et du rhinocéros », association d'images et objets par la courbe logarithmique et le nombre d'or.
En 1975, réalisé par José Montes Baquer « Impression de la Haute Mongolie (Hommage à Raymond Roussel ».[3] Dans ce film, Salvador Dalí raconte l'histoire d'un peuple disparu dont il a retrouvé la trace au cours d'un voyage en "Haute Mongolie". En fait, l'histoire est complètement inventée. Il a suffi à Dalí de déposer un peu de son urine sur la bague d'un stylo, d'attendre que la corrosion agisse, d'en filmer les effets à distance macro et microscopique, le tout agrémenté d'un commentaire d'« historien ».
Les rapports de Dalí avec le cinéma ont fait l'objet en 2004 d'un film documentaire intitulé Cinéma Dalí. Depuis juin 2007 et jusqu'en septembre 2007, la Tate Modern à Londres propose une rétrospective de son travail en rapport avec le monde du cinéma. Mais plus récemment le cinéaste Marie-Dominique Montel a collaboré avec Christopher Jones, l'expert du cinéma dalinien et cineaste lui aussi pour réaliser un film Le cinema selon Dali. Prévu pour 2010, ce film qui raconte les idées du peintre dans le domaine du cinéma compte avec la participation de Catherine Millet et José Montes Baquer.
Dalí et le monde du théâtre em>>Dalí a également participé à plusieurs projets liés au théâtre :
En 1927, il collabore avec Federico García Lorca pour la pièce Marina Pineda ;
Il fut l'auteur du livret de Bacchanale, inspiré du Tannhäuser de Richard Wagner
Dalí et le monde de la mode
Dans le cadre de la pièce Bacchanale, il collabora avec Coco Chanel pour dessiner les costumes et les décors ;
Dans les années 1930, il participa à la création de quelques modèles de chapeau dont un célèbre en forme de chaussure, et avec la couturière Elsa Schiaparelli, il créa la robe « homard » ;
En 1950, avec Christian Dior, il imagina le fameux Costume de l'année 1945 à tiroirs.
En 1972, alors qu'Elvis Presley lui rend visite, Dalí est tellement fasciné par sa chemise « country » à motifs brodés et boutons de nacre que le chanteur la lui offre. Il la porte alors pour peindre « Dalí avec la chemise d'Elvis ». Le maître racontera au couple Lacroix : « Quand Elvis Presley est venu me rencontrer dans mon atelier il a tout de suite remarqué que j'étais fasciné par sa chemise country. Au moment de partir il m'a dit : « Vous aimez ma chemise ? » Oui. Beaucoup. Sans un mot il a défait les boutons et est reparti torse nu. Depuis je ne la quitte jamais pour peindre. »
Dalí, tout au long de sa vie et de son œuvre, a maintenu une longue et intense relation avec le monde polymorphique de la mode. Dans son désir permanent de matérialiser la capacité créative sans limite qui le singularisait, il explora les registres créatifs les plus hétérogènes du secteur de la mode, en laissant dans chacun d’eux sa marque de fabrique particulière.
Parmi les inventions dalíniennes dans le domaine de ce que nous pourrions appeler « la mode virtuelle » — puisque ses modèles sous forme d’écritures et de dessins, n’ont pas été réalisés — nous pouvons citer :
Les robes, avec de fausses intercalaires et bourrées d’anatomies factices, destinées à exciter l’imagination érotique, comme Dalí lui-même le commentait dans Vogue : « Toutes les femmes avec de faux seins dans le dos insérés exactement à la place des omoplates jouiront d’un aspect ailé. »
Le maquillage au niveau des joues creuses pour éliminer les ombres sous les yeux.
Les lunettes kaléidoscopiques particulièrement recommandées en voiture pendant les voyages ennuyeux.
Les faux ongles composés de mini miroirs dans lesquels on peut se contempler, spécialement adaptés pour accompagner les costumes du soir.
Les chaussures musicales de printemps pour égayer les promenades.
Mais Dalí ne se limita pas à imaginer des croquis de mode « virtuels », il collabora aussi à la réalisation de dessins « réels » comme :
Les robes qu’Edward James lui demanda de créer pour son amie l’actrice Ruth Ford et qui furent réalisées par Elsa Schiaparelli, la couturière italienne de Haute Couture installée à Paris, avec qui il collabora tout au long des années 1980 pour les motifs des tissus et pour les dessins de décoration de ses robes et chapeaux, parmi eux, le célèbre « chapeau-chaussure » qui fait déjà partie de l’imaginaire du surréaliste.
Les modèles pour les représentations sur scène : de ses premiers croquis avec la réalisation des costumes du modèle Mariana Pineda jusqu’à ses dessins pour de nombreux ballets et œuvres de théâtre, dans lequel participaient parmi les plus connus, les modèles que son amie Coco Chanel avait créés pour « Bacchanale », le premier ballet « paranoïaque-kinétique ».
Les maillots de bain féminins qui compriment totalement les seins, pour camoufler le buste et donner ainsi un aspect angélique.
Le smoking aphrodisiaque recouvert de verres de liqueur remplis de peppermint frappé.
Les cravates que Georges McCurrach lui demanda de dessiner avec les motifs iconographiques emblématiques Dalíniens : les lèvres collées à un téléphone-langouste, des fourmis pullulant sur les montres molles…
Le design capillaire de ses moustaches-antennes métamorphiques.
Les flacons de parfums Dalíniens, de « Rock and Roll » dessinés par Mrs Mafalda Davis — une « eau de toilette » pour homme qui se vendait plus cher que Dior — jusqu’à son dernier parfum dont le flacon s’inspirait de « L’apparition du visage de l’Aphrodite de Cnide dans un paysage. », en passant par « Shocking », le parfum rose de Schiaparelli dont il réalisa la publicité.
Les fantastiques bijoux que Gala, grande admiratrice du bijoutier mythique Fabergé, l’invita à dessiner à partir de ses propres iconographies.
La publicité pour les entreprises de mode américaine--comme la célèbre campagne de publicité pour les bas Bryans que Vogue publia.
Les déguisements pour les danses de carême, en commençant par la polémique sur la tenue de Gala dans « la danse onirique » réalisée en son honneur par Caresse Crosby dans le Coq Rouge de New York, jusqu’aux robes vénitiennes démesurément longues pour le « Bal du siècle » au palais de Charles de Beistegui, que Christian Dior réalisa à partir d’un dessin de Dalí.
Mais le dandy qu’était Dalí il réussit à se faire élire Homme le plus élégant en France ne s’est pas limité à concevoir des modèles pour ses femmes aux hanches proéminentes les femmes coccyx et imberbes au niveau des aisselles comme les nordiques du type de Greta Garbo au contraire, dans le cadre de son roman « Hidden Faces », il conçut une maison de couture pour les voitures aux lignes aérodynamiques : robes du soir très formelles avec d’énormes cols rabattus, toilettes du soir très élégantes aux décolletés profonds faisant ressortir les radiateurs entre des froufrous d’organdi et de larges bandes de satin pour les soirées de Gala! Hermine pour tapisser les capotes convertibles des décapotables, avec les poignées des portières en peau de phoque et manchon de bison pour couvrir le moteur ! La matérialisation de ce design Dalínien doublait automatiquement les podiums de mode et le passage des automobiles accessoirisées augmentait la part du fantastique…
IGER Sébastien
2°BPS
L'oppression
Le narrateur Thierry MAURICE âgé de 18 ans. Il raconte son histoire quand il est devenu fou. La scène se passe dans sa chambre.
Je suis obligé de me soumettre a tout ce que l'on me dit, ou de faire. On m'oblige à nettoyer les toilettes, laver les personnes âgées, me faire violer avec quelqu'un qui a le sida. Mais le pire c'est que l'on m'oblige à faire des choses horribles avec les enfants qui ont moins de dix ans. Tout ce que je vous raconte, ce ne sont que des fantaisies, ou la réalité, je ne sais pas. Je délire peut-être. Je n'en peux plus de voir ce qui se passe. Il vaudrait mieux m'enfermer dans un asile ou me tuer, je ne sais plus quoi faire. Je pense que de la compagnie, me ferait du bien comme un chien, un ami, une femme, mais à eux aussi je leur ferais du mal donc c'est pour cela que j'en veux pas. Maintenant je me pose une question <
IGER Sébastien
mardi 15 décembre 2009
L'OPPRESSION
Mise en scène :
La narratrice Sandra MOREAU âgé de 20 ans raconte son histoire de femme battue. Elle est assise sur une chaise posée au centre de la scène
Nous sommes le 6 mai, ça y est! Enfin je me suis mariée! Avec l'homme de ma vie! C'était le beaux et grand brun de l'équipe de football du lycée. Je l'ai rencontré un jour quand il jouait avec sont équipe, un matin de printemps. J'avais besoin d'aller aux toilettes et au lieu de me retrouver dans les sanitaires je me suis retrouvée dans les vestiaires de l'équipe de notre lycée. A l'intérieur, il y avait un beau et grand brun. Il m'a crié dessus et il m'a dit : « Sors d'ici tu es idiote ou quoi tu ne vois pas que c'est les vestiaires des garçons »! Et là j'ai bloqué. Je suis restée plantée à l'entrée de la porte. C'était 15 secondes magnifiques. Une semaine après j'ai revu mon beau et grand brun il servait à la cantine de l'école. Je me suis retrouvée devant lui. J'ai fait tomber mon plateau. Il m'a regardée et il m'a dit : « Et bien qu'est qu'il te prend, tu es bien maladroite ». Plus tard, je l'ai a nouveau croisé, dans le couloir .Je refermais mon casier, j'ai fait tomber mes livres sur ses pieds. Il s' est arrêté de parler avec ses copains et ils se sont marrés. Voyant que j'avais les larmes au yeux , il a ramassé mes cahiers, il a dit à ses copains qu'il les rejoindrait plus tard . On a but un café à la cafétéria du lycée. J'étais timide et gênée . Il m'a demandé si j'étais sourde et muette je ne lui ai pas répondu. Ça l'a fait rire! Il m'a demandé ce que je faisais samedi soir. Rien!Je ne faisais jamais rien! Alors je lui ai dit : « Oui ». Le samedi il est venu me chercher chez moi. A la fin de la soirée il me raccompagna chez moi, enfin ... Je croyais, qu'il allait me ramener et que ça s'arrêterait là pour aujourd'hui. Mais non! Il a continué à rouler et s'est arrêté sur le parking d' une usine désaffectée. Ça faisait déjà 5 minutes que je lui demandais où il allait car je voyais bien qu'il n'était pas sur la bonne route menant à ma maison. Il me disait : « Tais-toi, tu verras bien, c'est une surprise ». Arrivés sur le parking de l'usine il verrouilla sa voiture, m'embrassa, et commença à poser ses mains sur moi, je voyait bien où il voulait en venir. Je savais très bien que si je me débattait ça allait être pire encore alors je me suis laissée faire. Les samedis suivant il m'obligea a sortir avec lui et il recommença ce qu'il avait fait le week-end précédent. Pendant, nos trois années de lycée, nous sortions ensemble …., il m'obligeait a sortir avec lui. J'avoue, c'est vrai, malgré ce qu'il m'a fait et se qu'il me fait encore, je l'aime et lui aussi il m'aime. Donc je reste avec lui et je ne riposte pas. Même si sa lui arrive de voir d'autre filles, je fais celle qui ne voit rien. A la fin de nos études, il m'obligea à venir habiter avec lui. Alors tous les deux nous avons travaillés pour acheter notre maison. Le 6 mai, nous nous sommes mariés. Le lendemain de notre mariage, il me frappa violemment à la tête parce que j'avais fait tomber une assiette. Depuis ce jour, il me dit quoi faire, je n'ai plus à penser, il me corrige parce que souvent je fais les choses mal. J'ai besoin d' être surveillée, il y a tellement de tentation et nous les femmes on ne peut pas nous faire confiance. C'est ce qu'il dit, c'est mon mari pour la vie et s'il me tape souvent c'est parce qu'il m'aime je le sais. J'en suis sûre. Deux ans plus tard quand j'eus mon première enfant je réalisais enfin les conséquences que ça pouvait avoir sur la vie de mon bébé d'avoir un homme violent. Je décidai d'aller voir un centre qui aide les femmes battues. J'avoue que je n'avait pas envie d'y aller. Mais, je faisais ça pour mon bébé. Au centre, on m'expliqua que beaucoup de femmes battues n'osent pas en parler car elles ont honte et souvent elles aiment leurs mari. Là bas ils m'ont aidés à trouver du travail et un logement. Depuis le jour ou j'ai décider d'aller au centre je suis vraiment une femme libre. Je ne suis plus oppressée et je peut enfin croquer la vie à pleine dent. Alors n'hésiter pas, si vous vivez le calvaire que j' ai vécu parlez en à quelqu'un.
LACROIX Sylvie
2 BPS
Alice, oui ! Une femme ! Une femme de 28 ans, jolie, intelligente, ambitieuse qui veut faire carrière et réussir sa vie dans l’enseigne de la vente. Elle a une vie familiale stable avec un mari et 2 enfants.
Mais depuis 3 semaines, la jeune Alice se renferme, se replie sur elle-même.
Son mari pense à un début de dépression, il lui en parle et comprend que c’est au sujet de son travail.
Il lui conseille d’aller chez Mme DUBOIS la psychologue.
Quelques jours plus tard… chez la psychologue.
Alice attend dans la salle d’attente.
La psy ouvre la porte et lui demande de rentrer dans son cabinet.
Bonjour !
Bonjour ! Madame,
Asseyez-vous !!!
Merci.
Que vous arrive-t-il ?
Depuis quelques semaines, je suis surmenée à mon travail, j’arrive à des heures inacceptables chez moi le soir. Ce sont, bien sur, des heures non comprises dans mon contrat.
Pour venir au mot juste, mon patron me harcèle moralement, à cause de lui je suis à bout, j’ai perdu la complicité avec mes enfants, mon mari, je n’ai plus de vie, je suis triste, malheureuse.
Votre mari a vu juste, vous faites bien une dépression.
Racontez-moi en approfondissant, si je puis me permettre !
Pour commencer, mon patron me rend très nerveuse, stressée avec une pression constante. Il est très vicieux pour le travail, dès que la direction n’est pas là, il en profite pour faire des coups-bas.
Ensuite le soir, j’ai du mal à dormir et le matin à partir au travail.
A mon arrivée au travail, soit il m’ignore, soit il me tombe dessus et me critique sans arrêt alors que c’est moi qui passe le plus clair du temps dans mon bureau, pendant que mes collègues, discutent ensemble paisiblement.
J’aime mon travail, mais pas dans ces conditions.
Je veux changer d’entreprise, mais je n’ose pas lâcher mon CDI en cette période de crise.
Je me sens piégée !!!
Vous en avez parlé à la police car vous pouvez envoyer votre patron au prud’homme.
Non, je n’y ai pas pensée, merci.
Maintenant, allongez-vous et décontractez-vous, détendez-tous vos membres, ne pensez à rien et n’écoutez que la musique que je vais vous faire écouter.
¼ d’heure après…
Elle se lève à moitié endormie.
Qu’est-ce que cette chanson vous a inspirée ?
Qu’il ne fallait pas se laisser faire, et se montrer faible devant les autres.
A ce jour, il faut accepter l’aide qu’on nous propose, cela peut toujours servir.
Félicitation, vous avez tout compris.
Maintenant, vous savez ce qui vous reste à faire.
Et qu’avez-vous pensé de cette heure passée en ma compagnie ?
Cette heure passée avec vous, à permis de me redonner confiance en moi, d’évacuer un lourd fardeau et discuter, chose rare depuis quelques jours.
Par la suite, les 2 femmes se disent au revoir et Alice se dirige vers l’extérieur.
2nd BPS
lundi 14 décembre 2009
L'oppression .
« Ça se passe dans la cour du lycée »
(Elle se demandait pourquoi les autres la regardaient)
C’était il y a quelques années, à cette époque là, je n’avais qu’une douzaine d’années, j’étais en enfer, j’avais honte, j’avais trop peur. Quand j’arrivais à l’école, je ne me sentais vraiment pas bien. Le regard des autres, leurs rires me hantaient toutes les nuits, les camarades de la classe me fuyaient, je restais tout-le-temps toute seule.
(Elle regarde les autres toute seule dans son coin entraîne de pleurer)
Parfois, je me demandais. Pourquoi se-moque-t-on de moi ? cette question je me la posais sans cesse, et puis j’ai compris. Mes parents n’avaient pas d’argent pour m’acheter de jolis vêtements comme eux (les camarades), je portais des lunettes moches, d’autres enfants aussi portaient des lunettes, mais des belles lunettes. J’étais pauvre. Ils avaient aussi les moyens d’avoir des belles dents, des beaux cheveux. Ils ne puaient pas… Moi mes dents étaient sales, tordues, je faisais peur avec mes cheveux que je ne peignais même pas, Tout le monde rigolait sur moi. Pas un ne voulait rester avec moi.
Les yeux fixés sur moi, Ils disaient que mes lunettes, je les avais trouvées dans une poubelle, que je cherchais tout le temps dans les poubelles même la nourriture.
(Dans sa chambre sur son lit tristement)
Tous les matins, je n’avais pas envie d’aller en cours, je ne voulais pas me lever, ça ne pouvait plus durer. Je n’avais qu’une idée en tête, et, cette idée s’est concrétisée en deux secondes. Le temps qu’il faut du 3ème étage pour atteindre la cour, lorsqu’on passe par la fenêtre de la classe.
Écrit par Melle TLALEK Loubna.