mercredi 16 décembre 2009

Salvador Dali


Nom de naissance Salvador Domingo Felipe Jacinto Dalí i Domènech
Activité(s) Peinture, dessin, sculpture, photographie, écriture
Naissance 11 mai 1904
Figueras, Catalogne
Décès 23 janvier 1989
Figueras
Mouvement(s) Cubisme, Dada, Surréalisme
Formation Académie royale des beaux-arts de San Fernando
Œuvres principales
La Persistance de la mémoire
La Gare de Perpignan

Biographie
La Catalogne aura toujours une place privilégiée dans son œuvre comme dans sa vie. Dalí est né le 11 mai 1904 (en Catalogne). Son père Salvador Dalí i Cusí était un homme autoritaire et aurait été responsable de la mort du frère ainé de Dali appelé Salvador, né le 2 mai 1901 et décédé deux années plus tard.

À sept ans, il peint son premier tableau et veut être Napoléon Bonaparte. En 1922, après un bac obtenu facilement, Dalí entre à l'École des Beaux-Arts de San Fernando, à Madrid. Il se lie d'amitié avec Federico García Lorca et Luis Buñuel mais l'enseignement le déçoit et il se fait expulser pour avoir incité les étudiants à manifester contre l'incompétence d'un nouveau professeur.


En 1924, encore inconnu, il illustre son premier livre : le poème en catalan « Les bruixes de Llers » (« Les sorcières de Llers »), du poète Carles Fages de Climent, ancien camarade de Dalí au lycée de Figueres.

En 1926, il fait un premier voyage à Paris et y rencontre Pablo Picasso. Trois ans plus tard, il retourne dans la capitale française, en compagnie de Buñuel, pour le tournage d’Un chien andalou, au scénario duquel il participe. C'est la rencontre décisive avec les surréalistes : Tristan Tzara, Louis Aragon, André Breton, Paul Éluard… et sa femme, Gala. L'apparition de celle-ci est une révélation : il l'a rêvée et peinte avant de la connaître; ils ne se quitteront plus.

L'année 1929 est décisive dans la vie de Dalí puisque c'est celle qui le verra intégrer officiellement le mouvement surréaliste.

En 1930, il veut se suicider à cause d'un chagrin d'amour mais il en est empêché à temps par des amis qui avaient eu vent de son projet. Depuis ce jour, il fut considéré comme un fou déséquilibré.

En 1932, Dalí participe à la première exposition surréaliste aux États-Unis et obtient un succès triomphal. Il accumule les idées et Gala essaie de vendre ses inventions souvent jugées trop folles. C'est le début de la méthode paranoïaque-critique qui veut crétiniser le monde, comme Alfred Jarry voulait le décerveler. Aux récits de rêves et à l'écriture automatique des surréalistes, Dalí ajoute l'objet irrationnel au fonctionnement symbolique. Cependant, à l'issue d'une réunion mémorable, il se fait exclure du mouvement par André Breton qui lui reproche ses actes contre-révolutionnaires (manifestation pro-fasciste et admiration pour Hitler). De 1939 à 1948, il s'exile à New York et ses toiles témoignent de ses découvertes du nouveau continent (Poésie d'Amérique, par exemple).


Pour pénétrer dans la réalité, j'ai l'intuition géniale que je dispose d'une arme extraordinaire : le mysticisme, c'est-à-dire l'intuition profonde de ce qui est, la communication immédiate avec le tout, la vision absolue par la grâce de la vérité, par la grâce divine.


Cette profession de mysticisme, Dalí va l'appliquer jusqu’à la fin de sa vie aux œuvres qu'il lui reste à créer. Le gigantisme atteint ses dernières toiles, grouillantes de personnages dionysiaques, où il réunit toutes les tendances en -isme : pointillisme, surréalisme, tachisme…

Dalí s'intéressa aussi à bien d'autres arts, et fut en particulier fasciné par le cinéma, la photographie, la mode ou la publicité. En outre, il était passionné par les sciences, notamment par la théorie de la relativité d'Albert Einstein qu'il a représenté à sa façon dans les célèbres « montres molles » de son tableau Persistance de la mémoire.

Selon le couple Lacroix, en 1980, Salvador Dalí aurait semble-t-il été victime d'une dépression nerveuse et ses proches vont commencer à régenter les visites que le maître reçoit.

En 1982 Dalí est fait marquis de Pubol où il vit dans le château qu'il a offert à sa femme. En mai 1983, il peint son dernier tableau, La queue d'aronde. En 1984, il est très gravement brûlé lors de l'incendie de sa chambre, au château de Pubol. Il meurt le 23 janvier 1989 d'une défaillance cardiaque. Conformément à sa volonté, il se fera embaumer puis exposer dans son « Teatre-Museu », où il repose désormais. Une simple pierre indique le lieu de sa sépulture. Par testament, il lègue une grande partie de ses biens et de son œuvre au gouvernement espagnol.

Son œuvre
Dalí et le monde du cinéma


L'enfance de Dalí s'est déroulée lors de l'âge d'or du cinéma muet. Il rencontre Luis Buñuel à la résidence des étudiants à Madrid il en fait le sujet d'un de ses premiers tableaux. Cette amitié débouche sur une collaboration qui ouvre la voie au surréalisme. En complicité avec lui, il participe à l'écriture de deux films emblématiques du cinéma surréaliste : Un chien andalou en 1929, un court-métrage de seize minutes dans lequel se succèdent, après une brutale image d'introduction (destinée sans doute à mieux marquer la scission entre monde réel et monde surréaliste), diverses scènes oniriques dotées seulement de la logique du rêve, et L'Âge d'or en 1930, un film d'une heure, jugé à l'époque insolent, le film fut interdit jusqu'en 1981.

Le Septième Art et Hollywood l'ont aussi inspiré :

Dans le tableau Shirley Temple, le monstre le plus jeune, le plus sacré du cinéma de son temps (1939), en sirène dévorant ses victimes.

Les éléments du visage de Mae West, utilisés pour la décoration d'un appartement cosy où l'on remarque le Mae West Lips Sofa, sofa rouge inspiré des lèvres de l'artiste.

Il peint aussi Jack Warner.

Dalí a ainsi participé à la réalisation de plusieurs films :

En 1941, il écrit une première scène de rêve pour le film « Moontide » de Fritz Lang. La scène ne sera pas tournée à cause des évènements suite à l'attaque japonaise contre Pearl Harbor, Archie Mayo réalisa le film mais sans la scène imaginée par Dalí.

En 1941 encore, il commença à réaliser pour Walt Disney, en collaboration avec John Hench, un dessin animé de six minutes, appelé Destino. Cinq ans après, 15 secondes seulement avaient été réalisées. En fait, le travail fut à l'époque arrêté au bout de quelques mois par les studios sous prétexte que l'imagination de Dalí était trop audacieuse. Cependant Dalí et Disney s'appréciaient beaucoup et Dalí avait surnommé Disney, le « grand Américain surréaliste ». Le projet fut finalement repris et terminé qu'en 2002 et ce dessin animé de sept minutes est un monument de pure fantaisie. En fait tous les ingrédients de ce film sont présents dans son tableau Melancholy, Atomic Uranic Idyll daté de 1945.

Il a aussi écrit un scénario pour les Marx Brothers, intitulé « Giraffes on Horseback Salad ». Le film ne sera jamais réalisé, mais il en reste les esquisses.

En 1945, pour le film d'Alfred Hitchcock, La Maison du docteur Edwardes, il réalisa le décor de la scène du rêve (spellbound). Dans cette scène, Gregory Peck, psychanalysé par Ingrid Bergman voit un rideau d'yeux grands ouverts — idée reprise du film Un chien andalou — et des ciseaux énormes qui découpent paupière et rétine. On y voit aussi une cagoule de pénitent, une pente neigeuse, une roue molle, des cartes à jouer blanches et des ailes géantes poursuivant de petits personnages. Deux autres séquences ne furent pas retenues : la première, quinze énormes pianos à queue accrochés au plafond de la salle de bal se balançant au-dessus de silhouettes en carton placées en ordre décroissant, la deuxième, l'actrice Ingrid Bergman se transformant en statue. Dalí déclara : « Hitchcock est l'un des rares personnages que j'ai rencontrés récemment à posséder un certain mystère. »

Dalí a produit lui-même quelques films :

Des courts films expérimentaux surréalistes où il se met en scène :

Au cours des années 1950, réalisé par Robert Descharnes « L'aventure prodigieuse de la dentellière et du rhinocéros », association d'images et objets par la courbe logarithmique et le nombre d'or.

En 1975, réalisé par José Montes Baquer « Impression de la Haute Mongolie (Hommage à Raymond Roussel ».[3] Dans ce film, Salvador Dalí raconte l'histoire d'un peuple disparu dont il a retrouvé la trace au cours d'un voyage en "Haute Mongolie". En fait, l'histoire est complètement inventée. Il a suffi à Dalí de déposer un peu de son urine sur la bague d'un stylo, d'attendre que la corrosion agisse, d'en filmer les effets à distance macro et microscopique, le tout agrémenté d'un commentaire d'« historien ».

Les rapports de Dalí avec le cinéma ont fait l'objet en 2004 d'un film documentaire intitulé Cinéma Dalí. Depuis juin 2007 et jusqu'en septembre 2007, la Tate Modern à Londres propose une rétrospective de son travail en rapport avec le monde du cinéma. Mais plus récemment le cinéaste Marie-Dominique Montel a collaboré avec Christopher Jones, l'expert du cinéma dalinien et cineaste lui aussi pour réaliser un film Le cinema selon Dali. Prévu pour 2010, ce film qui raconte les idées du peintre dans le domaine du cinéma compte avec la participation de Catherine Millet et José Montes Baquer.

Dalí et le monde du théâtre em>>Dalí a également participé à plusieurs projets liés au théâtre :

En 1927, il collabore avec Federico García Lorca pour la pièce Marina Pineda ;

Il fut l'auteur du livret de Bacchanale, inspiré du Tannhäuser de Richard Wagner

Dalí et le monde de la mode

Dans le cadre de la pièce Bacchanale, il collabora avec Coco Chanel pour dessiner les costumes et les décors ;

Dans les années 1930, il participa à la création de quelques modèles de chapeau dont un célèbre en forme de chaussure, et avec la couturière Elsa Schiaparelli, il créa la robe « homard » ;

En 1950, avec Christian Dior, il imagina le fameux Costume de l'année 1945 à tiroirs.

En 1972, alors qu'Elvis Presley lui rend visite, Dalí est tellement fasciné par sa chemise « country » à motifs brodés et boutons de nacre que le chanteur la lui offre. Il la porte alors pour peindre « Dalí avec la chemise d'Elvis ». Le maître racontera au couple Lacroix : « Quand Elvis Presley est venu me rencontrer dans mon atelier il a tout de suite remarqué que j'étais fasciné par sa chemise country. Au moment de partir il m'a dit : « Vous aimez ma chemise ? » Oui. Beaucoup. Sans un mot il a défait les boutons et est reparti torse nu. Depuis je ne la quitte jamais pour peindre. »

Dalí, tout au long de sa vie et de son œuvre, a maintenu une longue et intense relation avec le monde polymorphique de la mode. Dans son désir permanent de matérialiser la capacité créative sans limite qui le singularisait, il explora les registres créatifs les plus hétérogènes du secteur de la mode, en laissant dans chacun d’eux sa marque de fabrique particulière.

Parmi les inventions dalíniennes dans le domaine de ce que nous pourrions appeler « la mode virtuelle » — puisque ses modèles sous forme d’écritures et de dessins, n’ont pas été réalisés — nous pouvons citer :

Les robes, avec de fausses intercalaires et bourrées d’anatomies factices, destinées à exciter l’imagination érotique, comme Dalí lui-même le commentait dans Vogue : « Toutes les femmes avec de faux seins dans le dos insérés exactement à la place des omoplates jouiront d’un aspect ailé. »

Le maquillage au niveau des joues creuses pour éliminer les ombres sous les yeux.

Les lunettes kaléidoscopiques particulièrement recommandées en voiture pendant les voyages ennuyeux.

Les faux ongles composés de mini miroirs dans lesquels on peut se contempler, spécialement adaptés pour accompagner les costumes du soir.

Les chaussures musicales de printemps pour égayer les promenades.

Mais Dalí ne se limita pas à imaginer des croquis de mode « virtuels », il collabora aussi à la réalisation de dessins « réels » comme :

Les robes qu’Edward James lui demanda de créer pour son amie l’actrice Ruth Ford et qui furent réalisées par Elsa Schiaparelli, la couturière italienne de Haute Couture installée à Paris, avec qui il collabora tout au long des années 1980 pour les motifs des tissus et pour les dessins de décoration de ses robes et chapeaux, parmi eux, le célèbre « chapeau-chaussure » qui fait déjà partie de l’imaginaire du surréaliste.

Les modèles pour les représentations sur scène : de ses premiers croquis avec la réalisation des costumes du modèle Mariana Pineda jusqu’à ses dessins pour de nombreux ballets et œuvres de théâtre, dans lequel participaient parmi les plus connus, les modèles que son amie Coco Chanel avait créés pour « Bacchanale », le premier ballet « paranoïaque-kinétique ».

Les maillots de bain féminins qui compriment totalement les seins, pour camoufler le buste et donner ainsi un aspect angélique.

Le smoking aphrodisiaque recouvert de verres de liqueur remplis de peppermint frappé.

Les cravates que Georges McCurrach lui demanda de dessiner avec les motifs iconographiques emblématiques Dalíniens : les lèvres collées à un téléphone-langouste, des fourmis pullulant sur les montres molles…

Le design capillaire de ses moustaches-antennes métamorphiques.

Les flacons de parfums Dalíniens, de « Rock and Roll » dessinés par Mrs Mafalda Davis — une « eau de toilette » pour homme qui se vendait plus cher que Dior — jusqu’à son dernier parfum dont le flacon s’inspirait de « L’apparition du visage de l’Aphrodite de Cnide dans un paysage. », en passant par « Shocking », le parfum rose de Schiaparelli dont il réalisa la publicité.

Les fantastiques bijoux que Gala, grande admiratrice du bijoutier mythique Fabergé, l’invita à dessiner à partir de ses propres iconographies.

La publicité pour les entreprises de mode américaine--comme la célèbre campagne de publicité pour les bas Bryans que Vogue publia.

Les déguisements pour les danses de carême, en commençant par la polémique sur la tenue de Gala dans « la danse onirique » réalisée en son honneur par Caresse Crosby dans le Coq Rouge de New York, jusqu’aux robes vénitiennes démesurément longues pour le « Bal du siècle » au palais de Charles de Beistegui, que Christian Dior réalisa à partir d’un dessin de Dalí.

Mais le dandy qu’était Dalí il réussit à se faire élire Homme le plus élégant en France ne s’est pas limité à concevoir des modèles pour ses femmes aux hanches proéminentes les femmes coccyx et imberbes au niveau des aisselles comme les nordiques du type de Greta Garbo au contraire, dans le cadre de son roman « Hidden Faces », il conçut une maison de couture pour les voitures aux lignes aérodynamiques : robes du soir très formelles avec d’énormes cols rabattus, toilettes du soir très élégantes aux décolletés profonds faisant ressortir les radiateurs entre des froufrous d’organdi et de larges bandes de satin pour les soirées de Gala! Hermine pour tapisser les capotes convertibles des décapotables, avec les poignées des portières en peau de phoque et manchon de bison pour couvrir le moteur ! La matérialisation de ce design Dalínien doublait automatiquement les podiums de mode et le passage des automobiles accessoirisées augmentait la part du fantastique…

IGER Sébastien
2°BPS

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